LE RETOUR DES DELESTAGES AU CAMEROUN.
Depuis quelques semaines déjà, une partie du territoire camerounais, notamment les villes de Yaoundé, Bafoussam, Bamenda, Buea, Edéa et Douala en particulier subissent des longues coupures d'électricité qui durent 4 à 6 heures de temps, plongeant ainsi les populations dans le désarroi le plus total, elles qui subissent les symphonies et les piqures des moustiques, ces coupures étant régulières à la tombée de la nuit.
AES-SONEL explique que ces perturbations sont dues à une avarie survenue sur un groupe de la centrale hydroélectrique de Songloulou, dont le report des charges a créé une surcharge avec pour effet immédiat l'arrêt automatique de la centrale, suivi de l'effondrement du Réseau interconnecté sud".
Pour nous populations victimes de ces coupures intempestives baptisées délestages, cette assertion est battue en brèche, car nous savons que depuis la privatisation du secteur le 18 juillet 2001, AES-SONEL, bénéficiaire de la concession, n'arrive pas véritablement à assurer la mission de service public de l'électricité clairement fixée dans le cadre du contrat de concession signé avec l'Etat du Cameroun.
De temps en temps, la centrale hydroélectrique d'Edéa et les centrales thermiques de Yaoundé et de Douala sont sollicitées pour réalimenter les villes touchées, et certaines zones sensibles de la capitale politique du Cameroun.
En 2007, des coupures d'électricité longues et intempestives avaient provoqué des soulèvements populaires dans certaines villes du Cameroun (Kumba, Abong- Mbang, etc.), soulèvements qui avaient aussitôt tourné en émeutes, faisant des morts et de nombreux dégâts matériels. Nous nous demandons ce que le gouvernement attend pour mettre fin à cette gabégie qui cause de nombreux torts aux camerounais ?
La semaine dernière, un des responsables de la communication de AES SONEL a déclaré sur les ondes de la radio Equinoxe pour ne pas la citer, que les délestages continueront ainsi jusqu'en juin.
Depuis quelques années, AES-SONEL est traînée devant les tribunaux à travers le pays pour de nombreux chefs d'accusation, notamment la réparation des dommages et intérêts à la suite des coupures d'électricité.
Les opérateurs économiques se plaignent énormément de ces coupures d'électricité qui leur causent un manque à gagner considérable.
A quand la fin réelle des délestages ? Le gouvernement camerounais ne peut - il pas faire un nouvel appel d'offres et bouter AES, son incapacité et ses limites étant contatées ?
MPACKO Emmanuel