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ACTUALITE DES EVENEMENTS AU CAMEROUN
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12 décembre 2008

DEBUT DES OBSEQUES DE L'INSPECTEUR MAPOURO ASSASSINE PAR L'OFFICIER MBANKOUI

La morgue de l'hôpital militaire de Douala a connu une ambiance peu habituelle dans la matinée d'hier, jeudi 11 décembre 2008, à l'occasion de la levée de corps de l'inspecteur de police Hervé Michel Mapouro Njifon. La famille du défunt, qui a massivement fait le déplacement pour assister à la mise en bière, s'est en effet confrontée à des mesures de sécurité particulièrement corsées. Très tôt dans la matinée, plusieurs dizaines de policiers du Groupement mobile d'intervention (Gmi n°2) de Bonanjo ont été déployés sur le lieu de la cérémonie funèbre. Objectif : empêcher tout accès à la dépouille de Hervé Mapouro, même pour les membres de sa famille.
Il n'en fallait pas plus pour en rajouter aux clameurs, déjà alimentées par les récriminations des ayants droit du feu inspecteur de police, qui se plaignent de ce que les résultats de l'autopsie effectuée la semaine dernière, n'ont toujours pas été mis à leur connaissance. "En temps normal, il aurait été bon que la famille obtienne ces résultats de l'autopsie avant l'enterrement, afin de voir si oui ou non une contre-expertise serait envisageable. Mais, telles que les choses semblent en train de se dérouler, tout porte à croire qu'on veut dissimuler quelque chose à la famille. Si on nous refuse d'accéder dans la salle de la morgue, si nous ne pouvons même pas voir notre frère pour la dernière fois, je crois que nous allons leur abandonner ce corps. Et ils feront de lui ce qu'ils voudront…", soutient le frère aîné de Hervé Mapouro.
BLOCAGE :
Les soupçons de manipulation évoqués par ce dernier seront en effet confortés quelques temps plus tard à la morgue. Comme les responsables régionaux de la police l'avaient déjà laissé entendre, toute la procédure de mise en bière s'est faite loin des regards des membres de la famille. Malgré la désapprobation farouche de certains, qui en sont presque venus aux mains avec des policiers qualifiés de "zélés", la dépouille de l'inspecteur de police Hervé Mapouro a été nettoyée et habillée par les hommes en tenue eux-mêmes. Lesquels ont par ailleurs procédé au zingage du cercueil, avant de l'exposer sur une petite estrade à l'entrée de la morgue, où une foule immense pouvait enfin voir, à travers la vitre, à quoi ressemble maintenant ce jeune homme de 33 ans après une trentaine de jours passés dans la chambre froide.

A ceux qui se hasarderaient à une quelconque manipulation du cercueil, le régional de la police pour le Littoral, le commissaire divisionnaire Joachim Mbida Nkili spécialement descendu sur le terrain pour la cause, a proféré des menaces à peine voilées. "Toute tentative d'ouverture de ce cercueil sera considérée comme une profanation de cadavre, et les responsables de cet acte pourraient être poursuivis par la justice", a-t-il averti. Sous forte escorte policière, la dépouille de Hervé Mapouro est partie de la garnison militaire de Douala peu après midi, vers le domicile du défunt au quartier Makèpè, où une veillée s'est tenue jusqu'à 4h ce matin. L'inhumation de l'inspecteur de police, elle, est prévue demain samedi, 13 décembre, dans son village natal situé à 13 Km environ de la ville de Foumban.

Hervé Mapouro a été criblé de balles par le chef d'escadron Joël Emile Bamkoui dans la nuit du 12 au 13 novembre dernier à Douala. Ce dernier soutient l'avoir surpris dans une chambre de son domicile en compagnie de son épouse Danielle, qui n'est autre que la collègue de service du défunt. Une enquête a été ouverte pour élucider ce crime. En attendant l'enrôlement de l'affaire au Tribunal militaire, le chef d'escadron a été provisoirement mis aux arrêts à la prison militaire de Yaoundé.

   
MPACKO Emmanuel



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